Qu’est-ce que l’ostéopathie ?

Toutes les entités du corps humain étant en étroite corrélation (système vasculaire, nerveux, musculo-squelettique), l’Ostéopathie cherche la cause d’un dysfonctionnement et considère l’homme dans sa globalité afin qu’il puisse exprimer au maximum son potentiel d’autorégulation et d’adaptation.

En effet, une perte de mobilité à n’importe quel niveau de notre organisme crée des dysfonctionnements se caractérisant le plus souvent par des douleurs ou troubles fonctionnels.

Histoire

La naissance de la médecine ostéopathique aux USA

• L’Ostéopathie est née au XIXème siècle aux Etats-Unis des mains de Andrew Taylor Still, médecin américain contemporain de Louis Pasteur et Claude Bernard.
• Déçu par la iatrogénie (effets secondaires) de la médecine allopathique de son époque, il se concentra sur une nouvelle façon de soigner et de guérir reposant sur la globalité du corps, sa capacité d’autoguérison (homéostasie), les relations entre la structure et la fonction et la bonne circulation des fluides.
• La première école d’Ostéopathie est créée en 1892 à Kirksville (American School of Osteopathy)
• Deux disciples éminents de Still : William Garner Sutherland et John Martin Littlejohn vont également contribuer à l’émergence de nouvelles branches de l’Ostéopathie

Développement en Europe

• John Martin Littlejohn introduit l’ostéopathie en Europe et fonde ainsi à Londres la British School of Osteopathy, première école d’ostéopathie européenne.
• En France, il faudra attendre 1950 et Paul Gény (formé à l’ostéopathie à la British School of Osteopathy) pour voir s’ouvrir l’École Française d’Ostéopathie à Paris.

Les 4 concepts de l’ostéopathie

• Unité du corps Unité du corps : Le corps est un tout qui doit être considéré dans sa globalité. Toutes les structures (os, tendon, vaisseau sanguin, nerf, muscle, fascia, …) sont liées les unes aux autres, et la cause d’un dysfonctionnement doit être trouvée où qu’elle se situe.
• La structure gouverne la fonction La structure gouverne la fonction : il est nécessaire de rechercher et corriger les dysfonctions dans les structures qui composent le corps pour améliorer ses fonctions.
• La capacité d’autoguérison du corps L’objectif de l’ostéopathie est de donner au corps les clés afin de rétablir et maintenir sa santé de lui-même.
• La loi de l’artère est suprême Pour que les processus physiologiques de guérison du corps soient efficaces il faut que nos cellules reçoivent tous les éléments dont elles ont besoin pour remplir parfaitement leurs fonctions. Et donc que tous les liquides du corps (sang, lymphe), circulent librement.

Les sphères ostéopathiques

L’approche ostéopathique se décompose en 3 grandes sphères :

• Sphère musculo-squelettique (structurelle) : l’une des plus importantes car elle concerne la structure du corps humain et se concentre sur la résolution des troubles liés à l’appareil locomoteur (os, articulation, muscle, ligament, fascia, …). Le but est de redonner de la mobilité à ces structures afin de prévenir ou de guérir les pathologies habituelles à l’origine de la majorité des consultations en ostéopathie : lumbago, torticolis, douleurs articulaires, tendinites, …
• Sphère crânienne : Elle comprend les os du crâne, les membranes du crânes, le cerveau, la moelle épinière, les fluides qui circulent ainsi que le sacrum (os triangulaire du bassin situé entre les deux os iliaques). Le travail au niveau du crâne représente énormément d’intérêts  diverses : réaligner les pièces osseuses du nourrisson après l’accouchement afin de retrouver une tête bien arrondie, soulager les migraines, maux de tête, de mâchoire ou troubles ORL de l’adulte ou l’adolescent, accompagner le traitement de contention orthodontique de l’enfant, jusqu’aux implications posturales et hormonales.
• Sphère viscérale : la sphère viscérale (ensemble des organes et tissus conjonctifs de l’abdomen, du bassin et du thorax) fait partie intégrante de l’unité fonctionnelle du corps. Chaque organe effectue un certain mouvement, dépendant ou non de la respiration. Les perturbations de leur rythme naturel entraînent des douleurs ou des défaillances fonctionnelles : d’élimination, de transit, d’absorption des aliments, de procréation, … De plus, Les mouvements des organes sont structurés les uns par rapport aux autres, et l’atteinte de l’un d’entre eux peut affecter l’ensemble du système, tout comme des tensions viscérales (antérieures) peuvent créer indirectement des tensions structurelles au niveau de l’appareil locomoteur ou de la colonne vertébrale.

Les techniques ostéopathiques

L’Ostéopathe ne travaille qu’avec ses mains mais a à sa disposition une large boite à outils de techniques qu’il peut choisir afin de s’adapter au mieux à son patient, à ses besoins.

• Les techniques structurelles (HVBA) : permettent de libérer l’articulation qui en a besoin et d’envoyer également un message nerveux.
• Le traitement ostéopathique général (TOG) : ensemble de techniques  rythmiques globales très douces, elles servent à la fois de test et de traitement. Très efficace relaxant et agréable pour le patient, il peut être effectué du bébé à la personne âgée.
• Les techniques myotensives (MET) : elles demandent un travail en coopération entre le patient et son ostéopathe et utilisent la force musculaire pour travailler une articulation. 
• Les techniques fonctionnelles : techniques ostéopathiques douces et indirectes se basant sur la respiration et l’équilibre des tensions dans l’organisme.
• Les techniques fasciales : les fascias sont des membranes fibro-élastiques de tissu conjonctif passives entourant la plupart des structures du corps (muscles, organes, nerfs, …) et permettent les glissements et mouvements de ces structures mais transmettent également les contraintes. Travailler les fascias est primordial afin de récupérer élasticité et motilité globale..
• Les techniques fluidiques : correspondent aux micro-mouvements énergétiques des structures corporelles..
• Les techniques réflexes